15.5.10
International observers: Philippine gov’t not committed to fair, honest and peaceful elections
The People’s International Observers’ Mission (PIOM) composed of 86 delegates from Australia, Canada, United States, United Kingdom, Japan, Hongkong, New Zealand, France, Germany, Denmark and Argentina drew this conclusion from their experiences in monitoring the elections in the country’s nine regions. (Photo from Kodao.org)
The People’s IOM delegates went to Northern Luzon, Central Luzon, Southern Tagalog, Bicol, Western Visayas, Caraga, Davao and the Autonomous Region of Muslim Mindanao and monitored the pre-election preparations the day before, the voting process on May 10 and the initial canvassing on May 11.
Did the automated electoral system (AES) achieve its objectives? For the People’s IOM, the widespread intimidation, vote-buying, corruption and violence showed that automation could solve only part of the problem.
“In focusing on the machines, the Comelec [Commission on Elections] lost the people,” they said.
“The Philippine government is not committed to free and honest elections,” the People’s IOM delegates further said, noting that there was a sore lack in the preparations.
The People’s IOM delegates also noted that political dynasties and their armed militias still lord it over local politics. “The political and economic inequality creates vulnerability to intimidation and vote-buying,” the mission delegates said.
Read full statement here: http://piom2010.wordpress.com/2010/05/15/philippine-govt-not-committed-to-fair-honest-and-peaceful-elections/
14.5.10
Les élections automatisées: un chaos annoncé
Tout récemment, un représentant de la Commission des élections philippines a affirmé aux médias : « Les Philippins ne devraient pas avoir de fausses attentes; l’automatisation de l’élection va échouer». Considérant que ces élections seront déterminantes et assigneront plus de 17 000 élus à travers le pays, une telle citation est plutôt surprenante, du moins pour deux Canadiennes.
Les élections automatisées, où le vote est calculé par une machine et non à la main par des scrutateurs, a pourtant fait ses preuves. 21 pays utilisent présentement ce système, dont les Etats-Unis. Toutefois, celui-ci devient de plus en plus contesté, particulièrement depuis que la Cour suprême de l’Allemagne a demandé son retrait pour des raisons de transparence.
Les Philippines ont tout de même décidé de se lancer tête première dans l’aventure, sans hésitation, comme nous l’a affirmé Bobby Tuazon du Centre de gouvernance populaire : «Aucun pays dans le monde n’oserait tester pour la première fois des élections automatisées en les soumettant à 50 millions de votants. N’importe qui aurait décidé d’y aller étapes par étapes, mais bon, pas ici.»
Cet empressement crée de grandes craintes dans la population pour le succès des élections. Nous avons découvert que celles-ci sont malheureusement fondées.
La plupart des pays entreprenant un tel projet se sont assurés d’une qualité optimale des machines pour éviter toute contrainte lors du jour du vote; l’administration Arroyo, de son côté, a choisi le plus bas soumissionnaire. Celui-ci construira les dispositifs en Chine et ceux-ci sont considérés comme étant la plus basse qualité disponible sur le marché.
Le constructeur ne s’est toutefois pas penché sur une particularité géographique importante des Philippines; le pays est constitué de 7000 îles et de peu de routes asphaltées. Les machines devront donc se rendent par cheval, par chaloupes ou même à dos de buffles capables de traverser les rivières à grands courants.
D’ailleurs, deux jours avant les élections, elles n’ont pas terminé leur grand périple vers leur destination finale. Les journalistes, impressionnés du processus de déploiement, ont demandé au coordonnateur des élections comment il pensait s’y prendre pour apporter un appareil dans l’île de Batan, particulièrement éloignée des autres. Ils furent bien surpris d’apprendre que l’homme responsable ignorait l’existence de cette dernière!
Ces dispositifs, une fois rendus sur place, ne peuvent pas assurer une automatisation complète. L’électeur doit lui-même noircir au crayon les cases sur son bulletin de vote avant de l’entrer dans la machine. Leur piètre qualité complique ce processus puisqu’elle ne peut détecter que 16 intensités de gris du crayon, comparativement à la norme habituelle de 20 000 ! Face à cette situation, des tests extensifs sur les machines devaient être conduits; selon le plan initial 1000 électeurs devaient passer aux urnes en simulation pour rassurer la population, mais finalement le tout s’est arrêté après 50 personnes.
Selon les estimations les plus conservatrices, les électeurs ne sont pas au bout de leur peine. On s’attend à ce qu’entre 30% à 50% d’eux soient incapables de voter, malgré leur volonté (ces chiffres n’incluent pas l’intimidation des électeurs ni l’enlèvement de ceux-ci pour les empêcher d’exercer leur droit de vote le 10 mai). De ceux qui y parviendront, le tiers des bulletins devraient être rejetés.
Une fois que toutes ces épreuves seront relevées, la transmission du vote sera aussi un défi. Les résultats doivent être envoyés par le web, ce qui sera relativement complexe considérant que le tiers du pays n’a aucun accès Internet, ni onde cellulaire. Un satellite est prévu pour pallier à la situation, mais lors d’un test dans la capitale, celui-ci a échoué… Inutile de dire que de grands doutes existent.
Bobby Tuazon explique que face à toutes ces confusions sur l’automatisation « on s’attend à de plus en plus d’achats de votes puisque, même ceux aux intentions malveillantes ne feront pas confiance aux machines ». Selon lui, demain, la dernière journée avant le jour du vote, on pourra voir beaucoup de «bagmen », c’est-à-dire des hommes qui se promènent, soit en hélicoptère, en avion ou en voiture, chargés de sac contenant des millions de pesos pour acheter les électeurs.
Un membre du Congrès, Neri Colmenares, nous a affirmé que la seule chose qui soit certaine le 10 mai c’est que « peu importe ce qui arrive, c’est certain que tout se fera dans la confusion la plus totale ».
Laura Cliche
Émilie Fontaine
Manille, le 8 mai 2010
L’arrestation illégale de 43 travailleurs médicaux
Cet article provient de Laura Cliche et Emilie Fontaine, déléguées Montréalaises à la Mission d’observation électorale aux Philippines. D’autres nouvelles suivront.
Y a-t-il beaucoup de pays dans le monde où un enfant de quatre ans peut expliquer à la presse pourquoi sa mère est prisonnière, mais innocente? C’est pourtant le cas du petit Egoy Clamor, fils de la Docteur Merry Mia Clamor.
Suite au typhon Ketsana qui a frappé une partie de Manille et de ses environs en septembre 2009, plusieurs travailleurs du domaine de la santé sont très critiques à l’égard du gouvernement philippin. Sa lenteur à promulguer les soins de base à ses citoyens ont convaincu médecins et infirmières de s’associer pour crier leur indignation, et s’organiser eux-mêmes pour offrir leurs services en cas de catastrophes. Pendant tout le processus, jamais ils se sont doutés être arrêtés et torturés pour une telle solidarité citoyenne.
En effet, le 6 février dernier l’armée et la police philippines ont fait éruption lors d’une de leur fin de semaine de formation pour arrêter tout personnel médical, un total de 43 médecins et infirmières.
Ceux-ci furent transportés dans un terrain de basketball sur une base militaire, attachés par des cordons de plastiques et les yeux bandés, où ils resteront pendant plus de 36 heures avant d’être transférés dans des cellules. Le Docteur Montes, arrêté dans la foulée, décrit ces moments comme étant extrêmement humiliants, autant pour les conditions inhumaines dans lesquelles ils étaient et que pour l’arrestation contraire à toutes les lois philippines.
Cinq jours s’écoulèrent avant qu’ils puissent connaître la raison de leur arrestation. L’armée les accuse de construire des bombes et de posséder illégalement des armes pour aider l’insurrection communiste. Ces allégations sont considérées, selon les organisations des droits humains locales, une façon commune d’harceler et de taire les groupes progressistes et de la gauche.
Plus les semaines avancent, plus les familles des victimes que nous avons rencontrées, découvrent à quel point les autorités philippines font fit des lois. Les détenus sont torturés, harcelés sexuellement et interrogés de façon brutale en plein milieu de la nuit. Jigs Clamor, visiblement éprouvé par la détention de sa femme, nous décrit comment ces techniques utilisées par l’armée ressemblent aux méthodes de la CIA : « Des électrodes ou des couronnes d’épines sont placées sur la tête. Lorsque l’on dénonce cette torture, on nous répond qu’il s’agit des procédures standard d’opération. »
Toutefois, l’association nationale des avocats philippins nous a confirmé que les Philippines ont signé, et ratifié, il y a 22 ans la convention internationale contre la torture et traitements inhumains. Tout récemment, en octobre, une loi fut adoptée pour placer clairement ces châtiments sous les pratiques illégales. Ces mesures juridiques ne freinent pourtant pas l’armée, qui es allée jusqu’à refuser pendant plusieurs jours l’accès au camp à la Commission des droits humains, chargée d’enquêter sur la légitimité de l’arrestation.
De nombreux efforts sont déployés par les défenseurs des droits humains, comprenant des conférences de presses et des rencontres avec différents ambassadeurs. Les familles espèrent que l’attention internationale permettra la libération des détenus, et la reconnaissance de l’illégalité de l’arrestation.
L’épouse du Docteur Montes, les yeux humides, nous raconte à quel point cette expérience est douloureuse «Au début, je ne pouvais ni voir mon mari, ni lui donner de la nourriture ou des vêtements. J’ignorais pourquoi il était là, et dans quelles conditions il était.» Jigs Clamour, à ses côtés, tient son enfant de quatre ans dans ses bras : « La seule chose que nous voulons c’est qu’ils soient relâchés, et nous tâchons par tous les moyens de convaincre le gouvernement de nous écouter».
Émilie Fontaine
Laura Cliche
6 mai 2010
Manille
11.5.10
Follow PIOM updates on Philippine elections via new blog
http://piom2010.wordpress.com/
Please visit and subscribe to be updated on what the delegates from the areas have reported so far.
For the PIOM Secretariat,
Norma Dollaga
10.5.10
Climate Change in the Philippines: From Environment to Justice
Oyé Oyé Vous êtes invités-invitées à rencontrer Ricarido Saturay du Center for Environmental Concerns des Philippines
Comme vous le savez peut-être, les Philippines ont tenu des élections présidentielles le 10 mai. Le climat est tendu mais aussi propice aux changements! Nous aurons la chance d’accueillir un des partenaires de Développement et Paix aux Philippines qui pourra nous parler à la fois du climat politique mais aussi environnemental du pays!
Quand: Mardi 11 mai à partir de 18h30
Où: Centre pour les travailleurs et travailleuses immigrants 4755 Van Horne, Bureau 110
Au programme: Courte présentation, discussion, échange et beaucoup de plaisir !
Nous espérons vous voir en grand nombre!
Bonne journée!
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Development and Peace invites all to a rare opportunity of learning and discussion on the subject of Climate Change in the Philippines from Environment to Justice. Ricarido Saturay, a Philippine Geologist, will share his experience on the subject.
When: Tuesday, 11 May, 6:30 pm - 8:30 pm.
Where: Immigrant Working Center, 4755 Van Horne, Suite 110
On the menu: Short presentation, exchange, discussion and fun!!!
Hope to see you there.
Maraming salamat!
Geneviève Talbot
Chargée de programmes Asie / Program Officer Asia
Développement et Paix / Development and Peace
1425 Boulevard René-Lévesque Ouest, 3e étage
Montréal (Québec) H3G 1T7
Téléphone: +1 514-257-8711 (ext 567)
Télécopieur: +1 514-257-8557
9.5.10
Updates from Montreal-based election observers in the Philippines
Rev. Fryday reports from Philippines as elections get underway:
It's ten minutes to six morning of May 10th as I write this note to you. We were to have departed for our area site visits at five but the driver of the jeepney (ed --Philippine public vehicle) was threatened last evening when we were visiting the congresswoman’s home. We are making new arrangements and hope to set off in the next hour. Again, I'm not concerned and our being here is to document this type of activity.
Also, Stefan Christoff, a Montreal-based journalist, musician and community organizer who is well-known to many CAP-CPC members, is observing the elections in the huge urban poor town of Payatas on the outskirts of Manila. He is sending regular updates on the elections via Twitter : http://www.twitter.com/spirodon
Stefan’s latest addition (7:08 am, May 10) : “at payatas elementary school, some voting machines not working just as voting is to start #piom @ancalerts”
8.5.10
28 Canadians in Philippines to observe Presidential election on Monday, May 10
Eighty-six foreign delegates from 11 countries will observe the conduct
of automated elections in the country’s nine regions.
Twenty eight Canadians, including a Member of Parliament, Don Davies (NDP-Vancouver Kingsway) are in the Philippines to take part in an international observers' mission for the country's presidential elections on Monday, May 10, 2010. (Photo by Raymund Villanueva)
Deeply fed up with massive corruption involving high level officials, government inaction on the chronic economic crisis and the escalation of violence and human rights abuses, Filipinos are looking for change at next week's election. Since 2001 when President Gloria Macapagal-Arroyo assumed power, close to a thousand activists and government critics have been killed and forcibly abducted.
The Canadians and 58 other members of the People's International Observers Mission (PIOM) will monitor and investigate electoral fraud and violence. The Philippines has a long history of election fraud, manipulation and violence, exemplified by the horrific massacre near the town of Ampatuan on the island of Mindanao late last year in which 52 people were killed in cold blood, including a record 30 journalists.
The international observers will also pay particular attention to the first-time nationwide use of automation in this election. There have been warnings that a "failure of election" could be declared due to the failure of the automated machines, which will allow President Arroyo to extend her term or for the military to take power.
The May 10 election will end the term of President Gloria Macapagal-Arroyo, whose election in 2005 was marred by allegations of her involvement in the manipulation of election results. Public fear about such eventually has been heightened this week, just days before the election, with the failure of many automated machines to read votes accurately in field tests conducted around the country.
Members of the Canadian delegation may be contacted for email and phone interviews.Please contact:
Stefan Christoff: christoff@resist.ca; Phone/text: +63 921 598-2008